Comment planifier un itinéraire accessible en fauteuil roulant (pentes, ascenseurs, sanitaires) ?
Pour planifier un itinéraire vraiment accessible, la personne gagne à combiner applications, infos officielles et quelques vérifications manuelles.
Avant-tout, il faut clarifier les besoins avant de tracer l’itinéraire (dimensions du fauteuil, tolérance à la pente, autonomie…)
GPS piéton spécial handicap
En France, il existe des outils pensés pour les personnes à mobilité réduite :
Streetco : GPS piéton collaboratif dédié aux PMR.
Propose des itinéraires piétons adaptés en évitant les obstacles (marches, travaux, trottoirs trop étroits, pavés…) et en tenant compte du niveau de mobilité renseigné par l’utilisateur.
Permet aussi de signaler les obstacles rencontrés.
Cartes collaboratives d’accessibilité (Jaccede, Wheelmap…) :
Wheelmap recense et classe les lieux selon leur accessibilité en fauteuil (code type feu tricolore) : cafés, toilettes, commerces, etc.
Ces outils ne remplacent pas les normes, mais donnent un bon aperçu de ce qui attend la personne « au ras du trottoir ».
Certains calculateurs d’itinéraires piétons ou cyclables affichent un profil d’altitude (dénivelé cumulé, pente max). En pratique, pour une ville vallonnée, la personne peut comparer plusieurs trajets proposés et garder celui avec le moins de dénivelé. Pour des rampes ponctuelles (entrée d’immeuble, boutique), les règles françaises donnent un ordre d’idée : pente « confort » autour de 5 %, tolérance jusqu’à 8 à 10 % sur de très petites longueurs, au-delà on n’est plus dans les standards d’accessibilité publique.
Ascenseurs, transports et points de rupture de charge
Dès qu’il y a métro, RER, train, tram ou grande gare, il faut traiter chaque rupture de charge comme un point à risque : escaliers, correspondances, ascenseurs en panne.
Les sites SNCF Connect et Gares & Connexions donnent, pour chaque gare, un registre d’accessibilité. Quais accessibles ou non, présence d’ascenseurs, de rampes, de toilettes adaptées…
Le service Assist’enGare aide à organiser les correspondances quand il y a des escaliers ou des ascenseurs à franchir.
Certaines applis spécialisées toilettes indiquent aussi l’accessibilité fauteuil.
Construire l’itinéraire pas à pas
Une fois les outils identifiés, l’itinéraire se construit en segments (domicile –> premier transport…).
Prévoyez de la marge sur le temps de trajet et un plan B.
Même avec les meilleures applis, les obstacles temporaires (travaux, poubelles, terrasse, ascenseur en panne non signalé) restent fréquents.
Dans certains cas, il devient pertinent de solliciter un office de tourisme ou une association locale de personnes handicapées pour des conseils d’itinéraires concrets, d’utiliser les services d’assistance des transporteurs (ex. Assist’enGare pour les trains) pour sécuriser les points vraiment critiques.
