Comment renouveler son fauteuil roulant électrique ?

Le renouvellement d’un fauteuil roulant électrique suit plusieurs principes, qui tiennent compte à la fois de la stabilité ou de l’évolution des besoins de la personne et de la situation médicale (âge, pathologie, évolution du handicap).

Dans le cadre de la réforme du 1er décembre 2025, vous devez suivre ce parcours de prescription

Renouvellement lorsque les besoins restent identiques

Lorsque les besoins de l’usager restent les mêmes que lors de la dernière prescription (même niveau d’autonomie, mêmes capacités motrices, mêmes activités du quotidien, mêmes contraintes de logement ou de déplacement), la procédure reste simple.

Il suffit alors de reprendre contact avec un médecin (par exemple le médecin généraliste) ou avec l’ergothérapeute. Quelle que soit la catégorie du fauteuil roulant concerné, ce professionnel peut établir une prescription de renouvellement.

Ce renouvellement porte sur un fauteuil identique à celui utilisé jusque-là ou sur une nouvelle version présentant les mêmes caractéristiques fonctionnelles (dimensions, type d’assise, options de bascule, commandes…), par exemple un modèle plus récent de la même gamme.

L’objectif est de garantir la continuité de l’aide technique sans remettre en cause un équipement qui répond déjà correctement aux besoins de la personne.

renouvellement fauteuil roulant électrique

Fréquence habituelle de renouvellement

La réglementation fixe une durée de référence entre deux renouvellements, qui correspond généralement à la durée d’amortissement et d’usure normale du fauteuil :

  • cinq ans pour les adultes
  • trois ans pour les enfants et adolescents de moins de 16 ans

Ces délais servent de repère pour organiser le suivi et anticiper le remplacement du fauteuil, en particulier lorsque l’équipement commence à montrer des signes d’usure ou ne répond plus de manière optimale aux usages quotidiens.

Renouvellement lorsque les besoins ont évolué

Lorsque la situation de la personne change, la simple reconduction du fauteuil initial ne suffit plus. Les besoins peuvent évoluer pour plusieurs raisons : aggravation ou amélioration d’une pathologie, modification de la mobilité, changement de poids, apparition de douleurs, nouvelles contraintes professionnelles ou scolaires, déménagement, besoin d’aller plus souvent à l’extérieur…

Dans ce cas, un nouvel examen complet est réalisé par un professionnel de santé habilité à prescrire les fauteuils roulants. Cet examen a pour objectif d’actualiser l’évaluation des capacités motrices, de l’équilibre, de la posture et de la fatigabilité, d’identifier les nouvelles contraintes (domicile, travail, transports, loisirs), d’analyser les difficultés rencontrées avec le fauteuil actuel (confort, maniabilité, autonomie).

À l’issue de cette évaluation, le professionnel prescrit un nouveau fauteuil adapté, sans attendre nécessairement la fin du délai standard de trois ou cinq ans. La fréquence de renouvellement s’efface alors devant le principe d’adaptation du matériel au handicap : la priorité reste l’autonomie, la sécurité et la prévention des complications (douleurs, escarres, chutes…).

Cas particulier des pathologies rapidement évolutives

Pour certaines pathologies à évolution rapide (maladies neurodégénératives, affections entraînant une perte fonctionnelle rapide, situations de handicap évolutif sur une durée courte), un cadre spécifique de prise en charge existe.

Dans ce contexte, le texte prévoit la possibilité de recourir à la location longue durée afin de mettre à disposition un fauteuil roulant électrique adapté dès le début de la période de financement, ajuster plus facilement l’équipement au fil de l’évolution du handicap (modifications de l’assise, ajouts d’options de positionnement, changement de type de fauteuil…), éviter d’immobiliser durablement un achat alors que les besoins risquent de changer plusieurs fois en peu de temps.

Ce dispositif offre une souplesse importante, en permettant une adaptation plus fine et plus réactive du fauteuil à la situation clinique.

Le dialogue entre l’usager, le médecin, l’ergothérapeute et le prestataire de matériel reste central pour organiser ce renouvellement dans les meilleures conditions.

Cf. Arrêté du 6 février 2025, article 3.1.6 (renouvellements achat).

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